DH Net - RDCongo - Faire tomber la pression:On continue de suivre l'evolution de la procedure.
"Une semaine après le passage historique par les urnes, les Congolais attendent toujours les premiers résultats
KINSHASA ' Vous, les Occidentaux, vous ne voulez pas de la démocratie au Congo. Votre candidat c'est Kabila. Mais nous, à Kinshasa, on n'en veut pas. Si vous le faites élire, on va vous chasser à tout jamais'.
Dans les rues de Kinshasa, la capitale congolaise, ce genre de mise en garde est quotidienne. Mais, comme le disent les proches du président Kabila, qui ont compris qu'ils ne feraient pas une large récolte dans la ville-province, 'Kinshasa, ce n'est pas le Congo' .
Une semaine après la mobilisation massive des Congolais pour la première élection présidentielle de l'histoire de ce pays, les données de ce scrutin se font toujours attendre, laissant libre cours à toutes les supputations et offrant une tribune de choix à tous ceux qui savent qu'ils sortiront bredouille de cette course à la présidence qui voyait s'affronter 33 candidats. Dans ce contexte, la publication des résultats au fur et à mesure qu'ils sont disponibles apparaît comme la meilleure manière de tenter de faire baisser la tension.
Après s'être échiné à refuser toute publication partielle, l'abbé Apollinaire Malu Malu, président de la Commission électorale indépendante (CEI), a décidé de faire une légère marche arrière en autorisant, dès ce lundi, l'affichage des résultats dans les 62 bureaux de compilation chargés de la récolte des résultats des quelque 50.000 bureaux de vote ouverts dans tout le pays.
L'annonce des résultats officiels pour ce scrutin est toujours prévue pour les environs du 20 août avec une proclamation officielle prévue pour le 31 du même mois, après que la justice ait vidé les recours qui pourraient être légion.
La communauté internationale, principal bailleur de fonds de ce scrutin, ne cache pas ses craintes de voir les vaincus refuser le verdict des urnes et rallumer un feu qui couve encore dans certains endroits de cet Etat qui englobe une mosaïque d'ethnies.
Les ambassadeurs du Comité international d'accompagnement de la transition (CIAT) ont ainsi débuté, jeudi, des consultations avec les principaux candidats pour tenter de s'assurer qu'ils joueront le jeu de la démocratie. Après ce premier tour de table, certains des ambassadeurs n'ont pas caché une certaine forme de pessimisme. C'est peut-être ce sentiment qui a motivé Malu Malu à changer son fusil d'épaule pour tenter de convaincre les Congolais de la vraie transparence de ce scrutin et de la véritable manipulation orchestrée par certains des candidats."
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